Je pense que pour m'avoir entendu, les joueurs m'ont entendu. J'ai la voix qui porte (rires). J'avais certaines choses à leur reprocher. Elles pouvaient être différentes selon les joueurs. Certains manquent d'investissement, d'autres ont des sautes d'humeur, des prétentions désobligeantes en réclamant des choses qui n'ont pas lieu d'être. Il y a aussi ceux qui ont des comportements répréhensibles envers l'adversaire. Ils nous coûtent chers avec des rouges. On va voir si mon discours a été entendu contre les Arceaux, puisqu'on n'a fait qu'un match amical contre Tresques depuis la défaite contre Saint-Clément.
Il y a donc un défaut d'humilité au sein de votre groupe ?
Mon problème, c'est que je manque d'effectif et des joueurs se sentent invulnérables. On joue alors avec des gars qui manquent de sérieux, de talent. Ils pensent qu'ils ont leur place en DHR. Ils se mettent le doigt dans l'oeil. Le club est monté rapidement en DHR et ce n'était pas forcément prévu. Sur l'ensemble du groupe, seuls deux ont connu ce niveau. Il faut arrêter les conneries et travailler modestement. L'ensemble du groupe n'a pas le niveau de la DHR et il faut en être conscient.
"Si on ne bat pas Chusclan puis Montpellier, on ne s'en sortira pas..."
Paradoxalement, on a réalisé nos meilleures performances à l'extérieur. Contre Saint-André, leader à l'époque, on avait fait un très bon match. A Vergèze, nous avions été solides, malgré un but encaissé dans les dernières minutes. On n'avait pas été très offensif. Il manque surtout de la qualité offensive. Et si elle n'est pas là, on ne peut pas l'inventer. On lutte et j'espère qu'elle arrivera un jour, contre un concurrent direct comme Chusclan.
Avant de penser à Chusclan, un choc important dans la course au maintien vous attend, dimanche contre Montpellier Arceaux. Quels enseignements gardez-vous de votre défaite (2-0) à l'aller ?
Il est difficile d'exploiter quelque chose du match aller. Les joueurs, chez eux comme chez nous, ne sont plus les mêmes. Je me souviens qu'on avait dominé toute la première mi-temps, avant de prendre deux buts sur deux erreurs. Montpellier avait été nul et nous aussi. Je ne suis pas étonné de les voir en bas avec nous. Comme j'ai dit aux joueurs, je préfère perdre contre Saint-Clément mais battre les Arceaux. Si on ne bat pas Chusclan puis Montpellier, je leur ai dit qu'on n'allait pas s'en sortir. Je ne vois pas qui on pourra gagner derrière au niveau des équipes de tête. Il nous reste quatre matchs à remporter sur neuf pour espérer nous maintenir.
Propos recueillis par Christopher Roux
Né le 12 février 1974 à Arles
Poste : entraîneur
Joueur : AC Arles
Entraîneur : AC Arles Avignon, Saintes Marie de la Mer, Beaucaire, Montpellier Hérault, AC Arles, Montaren
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